En 1347, quand les bourgeois de Calais sortirent de la ville les clefs à la main et la corde au cou, ils n’imaginaient pas que le destin leurs réserverait un heureux dénouement. Condamné à mort par le roi d’Angleterre, dont l’armée assiégeait la cité, Philippa de Hainaut, épouse de celui-ci obtint leur grâce.
Quand la fin semble inéluctable, l’inattendu est toujours possible…

Mon travail est un dialogue avec Rodin et ces illustres Bourgeois…
En 1895, époque oblige, romantisme et politique (querelle franco-britannique), il créa des figures héroïques et souffrantes marchant vers une funeste destinée. Les six hommes sont enfermés sur une base rectangulaire, groupe compact, liés vers un même supplice.

Heureux dénouement, saisit la réalité historique, pour délier le drame.
En une ellipse douce, les six silhouettes blanches (M/F), aux dimensions quasi identiques à celles de Rodin, sortent du cercle de l’enfermement et avancent (sans socle), malgré la peur, vers une destinée qui contre toutes les apparences, n’est pas écrite.

« C’est quand on n’a plus d’espoir qu’il ne faut désespérer de rien. » Dit Sénèque.