L’artiste ne cherche pas à rendre compte de la forme, mais plutôt à suggérer une attitude, un mouvement, un caractère, une émotion. Brancusi affirmait « Le socle doit faire partie de la sculpture, sinon, je m’en passe. » Pascal Pistacio, lui, s’en passe, et ce, quelle que soit la dimension des pièces. Il en a d’ailleurs fait l’axe majeur de sa réflexion qui tourne autour de l’équilibre.
Ses oeuvres jouent toutes avec la gravité. Et Pascal Pistacio joue aussi avec la tridimensionnalité de son art. Chaque angle de vue offre une perception vraiment renouvelée de l’oeuvre.
Il rattache l’expérience artistique à l’expérience commune et aborde ainsi des thèmes qu’il puise très souvent dans la mythologie ou l’histoire de l’art, comme la virginité, l’enfantement, l’argent…
Le titre des oeuvres revêt aussi une grande importance. Il tente à partir d’un destin individuel et singulier de redonner à sa sculpture ce dont elle s’est éloignée avec l’abstraction : sa capacité à évoquer l’humain, sa dimension universelle et humaniste.

Michaële Liénart, Directrice de Lienart Éditions.